Paris Brest Paris - Quelle aventure !!!

11 MORTAGNE AU PERCHE, DREUX, OU LE PARI QUE C'EST POSSIBLE... PUIS L'ARRIVÉE À RAMBOUILLET !

Au réveil, autour de 7H, j'ai le moral : c'est MAINTENANT OU JAMAIS qu'il faut faire les derniers efforts pour que çà soit jouable... PAS DEMAIN NI APRES DEMAIN !!!  MAINTENANT !

Je me vois mal attendre 4 ans pour refaire une autre tentative !!! Plus que jamais, je suis dans le ICI ET MAINTENANT !

 

Et je me rends compte assez vite que j'ai les jambes : je passe bien les collines du Perche, doublant pas mal de cyclos. J'ai la confirmation qu'un cycle de sommeil (1h30 à 2h selon les personnes) permet de retrouver une bonne forme, même si elle dure moins longtemps qu'après une nuit complète...

 

Au sortir du Perche, après Longny au Perche, je rallume mon téléphone pour transmettre un message Whatsapp à  Claudie et Laurence et pour demander des nouvelles. Précision : à VILLAINES LA JUHEL, un peu perturbé, je n'ai pas pris la batterie de secours et celle de mon téléphone est presque vide...

 

D'une part, je ne vérifie pas mon message, si bien qu'il est incompréhensible pour Claudie et Laurence ("Juis après longue, et Lolo ?") mais en plus, je ne vois pas celui de Laurence qui a donné de ses nouvelles de l'hôpital et qui m'encourage... Ses encouragements depuis l'hôpital m'ont certainement procuré de très bonnes ondes...

 

Et j'éteins mon téléphone pour garder un peu de batterie...

 

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Je repars, sans moyen de communication, et surtout sans connaissance de l'heure : je n'ai qu'à rouler le plus vite possible jusqu'à DREUX, et on verra bien... Les jambes sont toujours OK mais la fatigue est quand même là : ma vue est un peu perturbée !

 

En fait, quand je regarde fixement la route ou mon guidon, je vois double... Il suffit que je secoue un peu la tête, que je regarde autre chose ou que je cligne des yeux pour que ma vue redevienne normale. Un peu perturbant, car je vois les voitures en face en double... mais je sais que la voiture que je vois à droite est virtuelle !!!

 

Je prévois donc de dormir 15 minutes à DREUX pour retrouver une vue normale...

 

Plusieurs cyclos dorment sur le bord de la route. Certains sont presque couchés sur leur vélo ! A croire qu'ils se sont laissés tomber sur l'herbe avec leur vélo... J'imagine que les motards qui encadrent la rando ont pour consigne de vérifier leur état...

 

Je passe à Dampierre sur Blévy, à l'endroit exact où j'avais abandonné en 2015... Je reconnais les lieux, mais surtout, j'ai conscience que je suis en bien meilleure forme physique et mentale qu'à l'époque au même endroit : çà donne le moral ! En plus, même si je n'ai plus d'heure, je reste lucide et je pense que je peux finir sous les 90 heures.

 

Avant DREUX, je m'arrête à un ravitaillement improvisé pour prendre un café et un gâteau. C'est un club qui l'organise et chaque cyclo donne la contribution qu'il veut. J'en profite pour rallumer une dernière fois mon téléphone  et voir le dernier message de Claudie : elle est à DREUX, tout près du parkings à vélos.

 

En m'attendant, elle a pris quelques photos :

 

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certains sont frais...

comme le maillot !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

d'autres un peu moins...

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En arrivant à DREUX (11H 30 sur le tapis électronique), je passe très vite au contrôle et rejoins Claudie. Je lui dis : "Je veux dormir 15 minutes, mais surtout pas plus...". Avant de m'assoupir, je lui répète : "15 minutes, pas plus !".

 

Mon cerveau a tellement intégré cette durée que je me réveille au moment où elle allait me réveiller !

 

Je repars vers 12 H pour les 45 derniers km : je sais que je ne dois plus m'arrêter. Si je roule bien, et c'est le cas, je sais que j'y serai en 2 heures.

 

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Je double pas mal de cyclos. L'un d'entre eux décide de me suivre et quelques minutes plus tard, il me demande à quelle heure je dois arriver. Je lui réponds : 14H15. Comme il a plus de marge (il est parti de RAMBOUILLET à 20H45 le Dimanche, contre 20H15 pour moi), il se relève.

 

De temps à autre, je demande l'heure, mais pas trop souvent : je sais que je dois rouler et encore rouler et que pour l'heure, on verra à l'arrivée.

 

C'est une partie du parcours un peu ennuyeuse mais c'est assez plat. Heureusement, car j'ai l'impression de finir une rando de 1220 km par un contre la montre ! J'espérais prendre mon temps à la fin et savourer pleinement. Et bien, c'est raté !

 

Les derniers km sont assez interminables : je n'ai pas vu d'indication de distance restant à accomplir. La forêt de RAMBOUILLE T est vaste... Arrivé à RAMBOUILLET, les indications ne sont pas très claires contrairement au fléchage sur l'ensemble du parcours (problème dû à un changement de parcours 2 jours avant le départ ?).

 

Mais après l'entrée dans la Bergerie Nationale, alors que je crois que le plus dur est fait, je vais déchanter... Il reste 1,7 km. D'abord, il y a les pavés à l'entrée, puis surtout, très vite, je croise des cyclos, des piétons qui repartent de l'arrivée : il faut se faufiler, éviter les uns et les autres.

 

Comme j'évite d'être trop ralenti, je ne suis pas loin de heurter des cyclos ! Un véritable gymkhana.. Je râle,  je gueule...

 

L'organisation a sans doute été débordée et n'a pas su définir 2 flux différents, l'un montant et l'autre descendant... contrairement à tous les autres points de contrôle ! C'est un comble !!!

 

Enfin, je passe le tapis électronique qui enregistre les arrivées. Mais j'ai le sentiment qu'on m'a volé mon arrivée ! Je suis en colère ! Claudie n'a même pas pu me prendre en photo, tellement il y a du monde dans tous les sens...

 

Ranger le vélo pour la dernière fois !

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Au pointage du carnet de route, je dis ce que j'en pense : "manque de respect", "on vient de faire 1220 km et il faut encore se frayer un chemin ? etc...". Je prends le soin de dire à la bénévole au pointage que je sais qu'elle n'y est pour rien mais que j'espère qu'elle remontera le problème...

 

A posteriori, j'ai appris que ce problème n'est survenu que peu avant mon arrivée... Pas de chance !

 

En présentant mon carnet de route, je lui montre aussi les attestations de QUEDILLAC et TINTENIAC qui attestent de la rupture du câble de dérailleur, et surtout du long temps d'attente avant que la réparation soit faite.

 

Elle pianote sur son ordi et tout sourire elle me donne mon temps : 89 h 53' 56". OUF !!! je suis en-dessous des 90 heures et les attestations sont donc inutiles... Si je n'avais pas été aussi fatigué, j'aurais explosé !!!

 

Au sortir du parc à vélos et du contrôle, je retrouve Claudie qui rit, qui pleure... On se serre fort, moment sans photo mais inoubliable...

 

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Je pose avec un autre André, bénévole, puis je déjeune  

 

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 Il y a une super ambiance entre les cyclos, les bénévoles.

On rit, on raconte, on se fait prendre en photo...

 

 

Après le déjeuner, j'écris ce que je pense

des conditions de l'arrivée (grrrr....),

en mentionnant aussi la qualité

de l'organisation par ailleurs, et la serviabilité

et la bonne humeur des bénévoles...

On est tous dingues ! mais qu'est-ce qu'on est contents !!!

 

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Bien évidemment on pose à côté de la ligne d'arrivée...

 

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Vu ma tête, l'envie de dormir a dû me reprendre !!!

 

Et puis je vais au point de rdv pour la navette vers les douches. Là aussi, çà discute, çà rit. Chacun raconte ses mésaventures, ses joies. Personne ne se connaît mais on partage ! Et bizarrement, je trouve plus de Français que sur le parcours... C'est bien, on peut échanger...

 

Plus tard, j'ai pris connaissance de tous les messages adressés par la famille, les copains, les amis... Et je suis aussi heureux de l'intérêt suscité par mon périple, voire de l'adrénaline générée chez certains et certaines en fin de parcours, que de la réussite du projet lui-même...

 

Pour les voir, cliquer ICI

 

LA PHOTO FINISHER

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Et le soir même, un bon dîner bien diététique au resto !!!

 

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Et tant qu'à faire, rebelote le lendemain au déjeuner : un bon couscous

et un bon dessert !

 

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Et puis nous avons repris la route (en voiture...) pour rentrer au bercail. Nous avons récupéré Laurence près de MAYENNE, une cousine de sa mère l'ayant accueillie à sa sortie de l'hôpital.

 



13/09/2019
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