PBP, pourquoi ?
Faire Paris Brest Paris ? Pourquoi ? Quelle idée saugrenue !
La première réponse, c'est : pour voir si je peux le faire ! C'est donc un défi à soi-même, en essayant notamment de passer outre les problèmes existants (commencer à 63 ans ? et mes problèmes de dos ?).
Pour ce qui me concerne, le Paris Brest Paris (PBP) me trottait dans la tête depuis longtemps en tant que Brestois d'origine mais aussi en référence à la culture "vélo" dans la famille. Aujourd'hui encore, le vélo est ce qui me relie le plus à mon père, et j'y pense souvent...
Et puis, c'est un projet aux multiples facettes (physique, mental, équipement, alimentation, logistique etc...) qui occupe bien la retraite !
Comme le dit si bien un témoin de l'édition 2011 : "C'est une aventure humaine, un test qu'on fait sur soi-même. On sait ensuite ce que c'est d'aller au-delà de soi. Cela ne se fait pas sans souffrance. Il faut surtout avoir un mental préparé pour une telle épreuve. Et lorsqu'on a fait des sacrifices avant, on ne peut pas revenir en arrière, on va jusqu'au bout"
Paroles d'un sage très au fait de l'aventure PBP et arrivée à Brest à mi-parcours
Extrait du DVD de l'édition 2011 réalisé par Sandrine LOPEZ et Philip DUPUIS.
Production Audax Club Parisien. Musique extrait : "Caloun|Peter Marsh-I'm Coming Home"
Je n'y suis pas encore... et pourtant la longue distance m'a déjà fait découvrir plein de choses :
Ce n'est pas seulement un voyage extérieur, avec tous les plaisirs qui y sont rattachés (découvertes de lieux, de paysages, beauté de la nature, rencontres etc... ).
C'est surtout un voyage humain, à l'intérieur de soi : mieux se connaître, trouver des ressources, surmonter ses failles... Identifier son fonctionnement psychologique pour mieux le maîtriser et parvenir à gouverner (=commander et aussi orienter) son état d'esprit vers plus de positif, surtout dans les moments difficiles.
Ceux qui ont fait PBP soulignent assez que le mental est fonda...mental dans la réussite ! "Si tu as le mental, tu auras le reste !", "PBP, il faut l'avoir dans la tête avant de l'avoir dans les jambes !". "Pour que cela devienne possible, il faut d'abord croire que c'est possible !".
Bref, si on a le mental, on aura le physique et le moral !!!
Et puis, s'il y a de la souffrance, il a aussi plein de bons moments magiques ! Si, si, on peut être heureux sur son vélo, profiter de l'instant, avoir des accès d'humanité et d'optimisme où on est prêt à embrasser tout le monde... sauf les automobilistes qui vous serrent ou vous klaxonnent exagérément ! Il paraît que ce sont les endorphines qui provoquent ces super moments...