Paris Brest Paris - Quelle aventure !!!

Je prends la route de BREST avec un bon moral. Je vois sur Whatsapp que les uns et les autres sont rassurés de mon pointage à CARHAIX : c'est sûr qu'avec 3 heures de sommeil à LOUDEAC puis cette nuit difficile pendant laquelle les km ne défilaient pas vite, j'étais en dehors des radars...

Pour le kouign amann, ce sera pour plus tard, Gwen !

Et puis je vais arriver en pays de connaissance ! J'aime bien les Monts d'Arrée, çà monte, mais régulièrement, et les paysages sont beaux.

Une petite pause café à Huelgoat et des échanges avec un randonneur à pied qui est curieux de Paris Brest Paris qu'il ne connaissait pas et c'est reparti vers BREST ! 

Je pense que je verrai des supporters sur la route, notamment sur l'ancien pont de Plougastel où la quasi totalité  des cyclos s'arrêtent pour une photo de paysage à 180 °, et surtout parce que c'est le symbole de la réussite de la moitié de la randonnée...

Çà ne loupe pas : sur le pont, je vois les cousins Jacques, Pierre et Liliane accompagnée de Paul son mari et de leurs petits enfants. Juste le temps de dire bonjour et merci, puis de poser pour la photo (merci Paul !)

Et je repars, accompagné  de Jacques qui est à vélo : super sympa d'être accompagné. Surtout que ce n'était pas évident d'identifier le bon lieu au bon moment...

On discute, on discute... Sur un rond point en descente, j'ai le regard fixé sur les flèches de Paris Brest et je change de direction sans avoir le temps de prévenir Jacques : on se tape au niveau des épaules, chacun fait une embardée et on se rétablit je ne sais pas comment ! Heureusement, les vélos ne se sont pas touchés... Nous sommes tous les 2 saisis d'une peur rétrospective : tout aurait pu s'arrêter là car nous roulions assez vite et une chute aurait eu forcement des conséquences...

Après coup, Jacques m'a dit qu'il aurait regretté çà toute sa vie, ce à  quoi je lui ai répondu que j'étais plus responsable que lui et que, si chute il y avait eu, il aurait peut-être été la principale victime...

A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ! (Pierre Corneille). Bon, la gloire, c'est un peu fort, mais si je vais au bout, je me rappellerai forcément de ce moment-là...

Remis de nos émotions, on traverse le haut de BREST, je vais bien et je rattrape et dépasse pas mal de cyclos dans la montée de la route de Quimper.

Arrivés au point de contrôle, j'aperçois Mathieu et Danièle, je vais pointer et ressort aussitôt : je les retrouve à  la sortie ainsi que Claudie et Laurence. Objectif : me changer et manger un peu. Je dois faire vite et ne pourrais pas passer chez Mathieu où Marie-Paule et Nanou doivent nous rejoindre. Dommage...

Je reprends la route du retour (plus que 610 km...),  accompagné de Jacques qui a bien calculé son coup : habitant Guipavas, il va m'accompagner jusque là. Super !

Et pendant ce temps la famille fête Paris Brest chez Mathieu :