5 LOUDEAC CARHAIX, LE FRIGO DE PARIS BREST PARIS !
Avant même de monter sur le vélo, on ressent le froid très humide... Et je n'ai pas du tout anticipé cela... Pas de sous-vêtements hiver, pas de bandeau cache oreilles, ni de tour du cou... car la 1ère nuit n'a pas été froide.
En plus, de LOUDEAC à ST NICOLAS DU PELEM, c'est une des parties les plus difficiles du parcours : 40 km pour 542 m de dénivelé... Je me souviendrai des bosses de Trévé, Grâce-Uzel, Merléac...
Entre 3H et 4H du matin, je me suis arrêté comme d'autres à un ravitaillement sur le bord de la route pour prendre un café chaud : chapeau à ces particuliers qui offrent à boire et à manger sur le bord de la route 24h sur 24h, avec beaucoup de chaleur humaine. Nous étions une dizaine, il faisait froid (3° paraît il), il n'y avait pas un mot... Et la jeune fille de la famille qui nous servait, coiffée d'une chapka à oreilles de Mickey, et pourtant frigorifiée... Regrets éternels de ne pas avoir fait de photo et de ne même pas savoir où c'était...
Arrivé à ST NICOLAS DU PELEM, je n'ai qu'une envie : me mettre au chaud... Avant le point d'accueil, des bénévoles nous informent qu' un contrôle secret y est organisé (on doit donc faire pointer notre carnet de route). Ceci fait, je veux dormir un peu, pas parce que j'ai sommeil mais parce que je ne veux pas affronter le froid de la fin de nuit... Le bénévole au pointage me précise que je risque d'être juste au contrôle suivant à CARHAIX. Tant pis, je m'inscris au dortoir pour 25 minutes.
NB : sur les horaires limite des points de contrôle il y a une véritable ambiguïté, certains bénévoles nous présentent ces horaires comme impératifs et d'autres nous disent que ce n'est qu'indicatif. Ce qui compte pour ces derniers c'est de finir en moins de 90 heures... Dans le doute, il vaut mieux donc essayer de les respecter au maximum.
Quand je repars vers CARHAIX, il fait un peu moins froid et surtout il fait jour. La pause m'a fait du bien et je pointe à CARHAIX à 8H19 pour un horaire limite à 8H45... Un constat : sur la route, je rattrape le retard ou même je me crée des marges. Ce sont les arrêts qui me plombent... Donc à BREST, va falloir que je gère mieux. Je pense déjà que je ne pourrais pas aller chez Mathieu.