Paris Brest Paris - Quelle aventure !!!

Paris Brest Paris aura été une belle aventure, commencée en 2014 (Brevets 200 km, 300 km, 400 km et 600 km) et 2015 (les Brevets et la 1ère tentative), poursuivie en 2019 avec les Brevets puis la rando terminée le 22 Août 2019. Le titre du Blog (PBP Quelle aventure !!!) était donc bien choisi...

Le moins que je puisse dire est que je suis content !

• d'avoir eu cette idée un peu folle

• d'avoir reconduit le projet après l'échec en 2015 (abandon à 88 km de l'arrivée)

• et d'avoir réussi à terminer la rando dans le délai imparti, avec un plaisir décuplé par la marge très ténue : 6 minutes en-dessous des 90 heures !!! 6 minutes au-dessus aurait laissé un arrière-goût !!!

• de l'avoir réussi seul sur la route : pour moi, çà a toujours été une aventure personnelle... Je sais bien que beaucoup le font à 2, à 3 ou dans un groupe plus conséquent : si les niveaux sont homogènes et si les membres s'entendent bien, cela apporte d'autres satisfactions. Mais je trouve que le faire seul colle plus à la notion de défi, de challenge... Et, à mon avis, c'est aussi plus difficile ! J'ai roulé de temps à autre avec des groupes constitués : çà avance plus vite !!! Et aux points de contrôle, il est plus facile de s'organiser et de perdre moins de temps.

• et enfin d'avoir réussi mon 1er Paris Brest Paris cyclo à 67 ans... en meilleure forme que lors de mon abandon de 2015 !

Ceci dit, il faut garder raison et modestie (notamment après avoir lu certains messages)...

Je connais un cyclo de Vannes qui l'a fait en 54 heures à 61 ans !!! Faut dire qu'il en est à son 9ème... (le 1er à 29 ans).

Et surtout, j'ai croisé ma route avec un cyclo paralysé de la jambe droite : seule la jambe gauche travaillait, l'autre était inerte avec un pédalier spécial. En danseuse, il était complètement penché sur son côté droit... Chapeau ! Si certains arrivent à le faire sur une seule jambe...

Et je précise, pour répondre à un mail où il était question de contrôle anti dopage... que je n'ai bu que du pulco citron, du sirop de menthe, du café et du coca. Même pas une seule boisson hydratante ou anti-oxydante d'un des sponsors de la rando, ni de barres de céréales. Que des fruits secs, des compotes, du riz au lait, des carottes, des dés de fromage, des oeufs durs, des sandwiches et bien sûr des pâtes !

Pour ce qui me concerne, et à mon niveau, je crois avoir mis tous les atouts de mon côté pendant la préparation :

• retirer au maximum les enseignements de 2015 (rien ne vaut l'expérience personnelle).
• faire une préparation physique hors vélo : exercices d'étirement et de gainage notamment pour réduire la fréquence des lombalgies
• se préparer mieux sur le plan mental en pratiquant la méditation de pleine conscience et en n'ayant que des objectifs à court terme
• par contre, j'étais assez loin de la règle édictée par certains : avoir parcouru dans l'année civile en cours 10 fois la distance, soit 12 000 km. J'ai fait 6 800 km du 1er janvier 2019 à mi-août, auxquels on peut ajouter 1 100 km sur home trainer. Personnellement, je pense que la manière de faire les km (en variant les intensités) est aussi importante que leur nombre...

Mais là aussi, rien n'est garanti... Tout en croyant être prêt mentalement, notamment en ne se mettant pas de pression, j'ai tout de même assez mal dormi les nuits précédentes et le moral n'était pas au top dans les 100 premiers km...

Ce que je retire de tout çà :

• le plaisir d'avoir réussi et d'avoir partagé, créant ainsi une dynamique joyeuse autour de ce projet
• une meilleure connaissance de soi, du fonctionnement du corps et du cerveau
• une plus grande confiance
• des armes pour surmonter les moments difficiles

Dans tout rêve réalisé, il y a souvent plein de satisfactions qu'on n'imaginait pas... même pas en rêve !!!